RDV le 22 janvier à l'ar(T)senal pour le lancement du festival Pollen avec le spectacle Multicolore !
Sophia Aram est venue en mars 2016 pour son spectacle, hilarant, « Le Fond de l’air effraie ». Elle revient 3 ans plus tard avec une nouvelle création. Elle poursuit son observation de la société en revisitant nos préjugés, nos héroïsmes et nos petits arrangements avec l’amour comme : Blanche Neige a-t-elle de l’ambition ? Le prince charmant a-t-il bonne haleine ? L’éjaculation précoce est-elle compatible avec l’impuissance ? Dieu est-il féministe ? Sophia nous parle de contes de fées, de ses rêves d’enfance, de désir et de sexualité mais aussi de politique, de religion… et bien sûr d’amour.
L’insolente chroniqueuse de la Matinale de France Inter prend la scène pour s’interroger plus longuement sur notre époque.
A l’heure où « intello » est devenu une insulte, Sophia Aram assume ses coups de colère et ses coups de tendresse
Sophia Aram continue d’explorer le registre de ses convictions… quitte à faire grincer des dents
Note d’intention de Sophia Aram
« Le point de départ du spectacle vient de ma surprise face à un étonnement. Celui des commentateurs au sujet de l’affaire Weinstein. Pourquoi avait-il fallu attendre cette affaire et le mouvement Meetoo pour « découvrir » l’ampleur des violences faîtes aux femmes?
Il faut attendre que Sharon Stone attrape un coup de soleil pour découvrir le réchauffement climatique?
Non pas que le sujet soit méconnu ou insuffisamment documenté, mais il était visiblement rangé sur l’étagère de la violence ordinaire à une époque où il n’était plus de mise « d’en faire trop avec le féminisme » devenu aussi « obligatoire » que « ringard » au prétexte qu’il aurait « déjà gagné.
Et pendant ce temps là, Patrick Juvet s’égosille sur les femmes-femmes-femmes qui ont perdu leurs flammes-flammes-flammes en… préférant les motos aux oiseaux.
Ma conviction est, qu’en matière de violence faîtes aux femmes mais aussi de sexisme, le sujet reste entier. Et pour cause, je pense que le second nourrit et permet le premier et qu’il n’y aurait pas ce niveau de violence envers les femmes sans sexisme. Comme il n’y a pas d’actes antisémites, racistes ou homophobes sans préjugés sur les juifs, les noirs, les arabes, les blancs et les homosexuels, il n’y a pas de violence contre les femmes sans sexisme.
Évidement, si tu penses que l’assurance chômage est responsable de l’oisiveté et que le mariage gay annonce la fin de la famille, je ne vois pas pourquoi la dénonciation des violences sexuelles ne pourrait pas être responsable de l’impuissance…
Le sexisme étant loin, très loin d’être réservé aux hommes, il convient de faire ensemble l’inventaire de cet héritage culturel tant il est présent partout : l’éducation, la musique, les contes de fées, la religion, la sexualité mais aussi la manière dont on traite la question de l’ambition, du désir, des menstruations et même, ce qui est un comble, des violences faîtes aux femmes.
Le génie de Jeaneton prend sa faucille c’est de vous décrire un viol en réunion ponctué de larirette lariretteuh…
C’est ce tour d’horizon que je vous propose de faire ensemble pour déminer le terrain merveilleux de l’amour et des relations entre hommes et femmes.
L’amour, cet ilot de sincérité perdu dans un océan d’idées reçues. » Sophia
Humoriste de son état, Sophia Aram est née dans l’Essonne, à Ris-Orangis, le 29 juin 1973. Attirée par la scène et fille d’une ancienne adjointe du maire de Trappes, c’est assez logiquement qu’elle intègre la compagnie d’improvisation Déclic Théâtre de cette commune, au sein de laquelle elle côtoie notamment Jamel Debbouze. Elle fréquente ensuite la compagnie du Théâtre du Sable avant de débarquer à la télévision aux côtés de l’animateur vedette Arthur qui lui donne sa chance. A partir de ce moment, elle se démultiplie et écrit pour la société de production Endemol tout en trouvant sa place à la radio, que ce soit sur Europe 2 ou NRJ. En 2007, elle se jette dans le grand bain avec un one-woman-show intitulé « Du plomb dans la tête ». Le succès est au rendez-vous, et elle joue son spectacle plus de 400 fois. En 2008, la radio France Inter lui ouvre ses portes, et elle y présente plusieurs chroniques au ton corrosif. L’humour de Sophia Aram ne plaît d’ailleurs pas à tout le monde, et elle se heurte même à certaines institutions. Elle se fait ainsi rappeler à l’ordre par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) pour ses positions très marquées à l’encontre des électeurs du Front National. Entre dépassement de certaines limites et textes acides et caustiques, elle se positionne comme une humoriste en vogue sur la scène française.
EN SAVOIR PLUS
Auteurs : Sophia Aram et Benoît Cambillard
Interprète : Sophia Aram
Metteur en scène : Benoît Cambillard
Musique : Raphaël Elig
Lumières : Fabienne Flouzat et Julien Barrillet
PRODUCTION : 20h40, Kasbah Productions