L'Atelier à spectacle vous donne rendez-vous du 9 au 12 mai pour la seconde édition du festival Champs libres !

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Compagnie Point Virgule

  • "Echo" de Claire Jenny et Etienne Aussel

    DANSE CONTEMPORAINE / VIDEO

    Un poème visuel

    C’est l’explosion des limites physiques à l’espace qui intéresse la chorégraphe Claire Jenny et le vidéaste Etienne Aussel. Le projet Echo en est le résultat. Créée pour cinq danseurs, la pièce est structurée par deux espaces en dialogue : un espace scénique et un espace de projection, dans sa continuité. L’écriture se déploie par des allers-retours et des superpositions d’écrans à la scène et de la scène aux écrans. Les interprètes se croisent, réels ou virtuels, déjouant les règles de la pesanteur et de la perspective, formant un ballet-miroir incessant, distancié, grave et drôle.

    C’est un spectacle vivant, où l’image n’envahit pas le regard mais vient enrichir le dialogue avec le corps d’abord, et avec son environnement ensuite. La nature des échanges passe par la question de l’écho. L’écho qui prend forme dans différents espaces (le corps, la scène, la boîte, l’écran) qui vont entrer en résonance les uns avec les autres, se chercher, se répondre, s’amplifier et se mettre en tension.

    La cohabitation avec l’image est aussi au centre du défi que les cinq interprètes doivent relever. Le cadre, le hors-champ, le double et la projection de soi sont constitutifs des enjeux de la présence physique au plateau et de la recherche gestuelle.

    L’engagement des corps et le traitement de leurs images questionnent les travers de notre époque, narcissisme et mise en scène de soi, surexposition médiatique via Internet et les réseaux sociaux.

    Claire Jenny est bien connue à l’Atelier à spectacle puisqu’elle est venue avec deux pièces : Effigies en 2011 et une pièce jeune public de la compagnie Tiens-toi droit !!! (2014).

    L’image de soi et ses résonances médiatiques.

    Mot de Etienne Aussel, vidéaste

    L’espace blanc, vide, monolithique, est occupé par des silhouettes. Il figure un espace médiatique dont chacun tente de se saisir, où chacun se risque à exister, que chacun essaie de s’accaparer. S’il propose aux corps des danseurs de nombreux possibles, il révèle aussi ses limites. Il enferme, pèse ou fait perdre pied avec le réel, décuple ce sentiment de vide de l’existence, il trace les contours d’une absence. Deux tailles de boîtes sont utilisées. Au sein d’une étroitesse constante de l’espace de projection, les danseurs sont toujours dans l’obligation de se courber ou de se contorsionner pour y rentrer. Les danseurs circulent, découvrent, s’apaisent, s’exposent, se déploient, brillent, jouent avec les limites du cadre, résistent. Ils explorent des états contrastés, diverses stratégies de mouvement. Ils peuvent se retrouver parfois à plusieurs à l’intérieur d’une boîte, parfois seuls. Ce dispositif offre aussi la possibilité aux interprètes d’explorer d’autres équilibres, les parois de la boîte blanche leur servant d’appuis. Les boites sont filmées à l’envers, ouvrant des jeux avec la pesanteur, troublant ainsi notre perception de la gravité.

    Mot de Claire Jenny, chorégraphe

    Un unisson frontal, une masse en quête du regard de l’autre, comme un miroir pour se refléter et scander la pièce. Parfois il frise la séduction, ou l’inquisition, dans ses intentions vers le public. Il se forme au fur et à mesure, assimilant les cinq interprètes. Il se déploie comme un leitmotiv tout au long de la pièce : du balbutiement à l’affirmation, de l’affirmation au délitement. Des relations singulières s’expérimentent avec les images projetées, elles-mêmes de nature et de facture différentes. Les interprètes traversent différents états d’être, des mobilités en interaction avec l’image des autres danseurs comme avec leur double virtuel. Dans un premier temps, ils semblent privilégier les jeux de miroirs et de reflets, puis comme absorbés par leur image, ils se perdent, cherchent leurs repères. Ils tentent de reprendre pied dans leurs relations à l’appui des espaces, de l’autre.

    Distribution

    Conception : Claire Jenny et Étienne Aussel

    Chorégraphie : Claire Jenny

    Vidéo : Étienne Aussel

    Interprètes : Marie Barbottin, Olivier Bioret, Iffra Dia, Rodolphe Fouillot et Laurie Giordano

    Lumières : Emmanuel Gary

    Scénographie : Pascal Dibilio et Claude Bourgeron

    Cheffe opératrice : Ludivine Large-Bessette

    Costumes : Marthe Dumas

    Univers sonore : Nicolas Martz Musiques : Arvo Pärt

    PRODUCTION : Compagnie Point virgule

    COPRODUCTION : Prisme – Centre de développement artistique de Saint-Quentin-en-Yvelines

    RESIDENCE : l’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson

    RESIDENCE DE CREATION + PRODUCTION : CCN de Tours / Direction Thomas Lebrun, Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine, MAC de Créteil, l’Emmetrop à Bourges, Ville de Champigny-sur-Marne

    SOUTIENS : DRAC Centre, Région Centre, Culture O Centre dans le cadre du dispositif l’Incubateur, l’ADAMI, Conseils départementaux d’Eure-et-Loir, des Yvelines, de l’Essonne et du Val de Marne, l’école de formation aux métiers de la scène et de l’image 3IS à Élancourt

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