L'Atelier à spectacle vous donne rendez-vous du 9 au 12 mai pour la seconde édition du festival Champs libres !
DANSE/CREATION
« Un homme.
Il est debout, il regarde : la plage, la mer.
La mer est basse, calme, la saison est indéfinissable, le temps, lent.
L’homme se trouve sur un chemin de planches posé sur le sable.
…
L’homme qui marche ne regarde pas, rien, rien d’autre que le sable devant lui.
… »
Extrait de « L’Amour » de Marguerite Duras
« Un homme à la mer » est une libre inspiration de l’œuvre de Marguerite Duras. Capucine Goust a choisi de créer à partir d’un des thèmes principaux de ce texte : l’errance.
Sur scène, trois interprètes, trois silhouettes : une femme, les yeux fermés et deux hommes. L’un marche et l’autre n’est que de passage. La chorégraphie reprend l’aspect pictural des descriptions de Marguerite Duras et de son vocabulaire sur les sens.
Ainsi, l’œuvre va aborder sous forme de tableaux et d’images : le rapport à l’espace, la place donnée aux caractères des personnages, leurs parcours émotionnels et les relations qui existent entre eux.
Pour chorégraphier ces tableaux, Capucine utilise les émotions comme dynamique du mouvement et ainsi nous questionner les liens humains et leurs fragilités, sur le fait de donner de l’importance à l’autre, d’écouter, d’observer, d’échanger, de s’engager. Le tout en établissant un lien entre poésie et élégance.
Sur un plateau nu, un jeu d’ombres et de lumière, la confusion temporelle s’installe : entre situations passées, événements présents et projections futures. Sur cet espace, des parcours vont se rencontrer, se lier et se délier, à l’image de l’immensité d’une mer et d’une plage sans cesse questionnées par le mouvement des vagues.
« Un homme à la mer » est la quête de la nécessaire confiance en soi et en l’autre.
Quand la danse fait appel à l’intériorité pour exprimer la difficulté de relier soi et les autres.
Regard extérieur : Corinne Barbara