En ce 10ème jour de festival, la compagnie Mouton Carré a proposé une petite forme pour les enfants de 3 ans et plus. C’est plus de 200 élèves de Maternelle qui ont vécu la naissance de Ficelle. Pour la plupart c’était leur premier spectacle et leur première sortie dans une salle culturelle. Dès le départ, les repères sont troublés : pourquoi ne faut-il pas parler ? Pourquoi fait-il noir ? Pourquoi faut-il rester assis ? Mais la musique et l’atmosphère feutrée les a apaisés. L’excitation et la peur laissent place à l’attention et l’écoute. Les yeux sont grands ouverts. Ils n’osent pas, dans un premier temps, faire de bruit mais les émotions ressentis sont plus fortes et là, on entent des « wouah », des « j’ai peur du noir », des « trop bien »… Les réactions des enfants arrivent en simultané à celle de Ficelle. Assis au bord de la piste, ils vivent et ressentent au premier degré son expérience de la vie de ficelle : la peur, la joie, l’envie… Et sans arrêter d’applaudir, ils repartent avec le sourire.

Ce petit bonhomme, ficelle vit devant les yeux des tout-petits, l’aventure des premières années de sa vie. Il joue à oser tomber pour mieux se relever ; à affronter ses peurs ; à offrir et à recevoir ; à se lancer dans l’inconnue… Il découvre son monde : la nuit, la tempête et l’orage. Les performances de la marionnettiste et du musicien sont bluffantes. Les bruitages, les percussions et les rythmes africains accompagnent l’odyssée du petit homme. La marionnettiste sait se faire présente, et en même temps, s’effacer pour laisser le héros grandir dans sa construction de sa personnalité.

Une délicieuse création poétique, à l’univers sonore doux et plein de rêverie et d’émotion. Petit retour en photos.