MAGIE NOUVELLE

INAUGURATION DU FESTIVAL PREMIERS ARRIVES, LE FESTIVAL JEUNE PUBLIC DE L’AGGLO DU PAYS DE DREUX

Il y avait, au 75 bis de la rue d’Orchampt, une porte entrouverte d’où s’échappaient souvent des sons étranges et doux. Des passants pénétraient parfois dans les lieux. Quand ils en ressortaient, ils racontaient qu’ils avaient vu des choses étonnantes : des visages qui n’étaient pas les leurs étaient apparus dans les miroirs ; et par une fenêtre ils avaient pu voir un homme, suspendu tête en bas, et qui buvait du thé. Certains affirmaient aussi qu’ils avaient reconnu des personnes de leur connaissance évoluant dans les peintures. Enfin, tous déclaraient qu’ils avaient traversé ces illusions, et tels des passe-murailles, avaient pénétré l’envers du décor et rencontré les esprits des lieux, auxquels ils s’étaient mêlés…

“Rue d’Orchampt” est un spectacle atelier qui fonctionne en deux temps : lorsque les spectateurs ont franchis la frontière, qu’ils sont entrés dans le hors champ, ils peuvent rejoindre les rangs des acteurs et incarner à leur tour les images produites en temps réel ou de participer en direct à la bande sonore, nourrissant ainsi à leur tour l’espace illusionniste parcouru auparavant pour les prochains spectateurs.

Des gestes simples – marcher, se regarder dans le miroir, déplacer des petits cailloux, tirer des ficelles, s’asseoir… – engendrent des situations et des saynètes proches des théâtres optiques. Lorsqu’il se prend au jeu de la manipulation, le public peut devenir un élément actif de la composition d’une image ou d’une scène : soudain c’est lui qui joue les fantômes dans les miroirs, se promène dans les tableaux ou qui sert un thé aérien à l’excentrique qui lévite tête en bas… Nous l’invitons à partager notre savoir-faire, nous tentons de l’intégrer à l’acte créatif dans une étroite et exigeante relation entre l’image, le son et l’action.

Avant de sortir, les “spect-acteurs” retrouvent le verso du miroir de l’entrée. En se rapprochant, ils peuvent superposer leur visage à celui des autres visiteurs pénétrant tout juste dans la maison de la rue d’Orchampt. Le miroir sans teint permet alors une brève rencontre entre l’un Entrant, l’autre Sortant, et conclue un cycle tout en entamant un nouveau.

La presse en a parlé 

« Ça marche à fond avec les enfants qui manipulent, tirent sur des ficelles […] Les adultes eux font de mêmes, ravis d’entrer dans ce hors-champ poétique et malicieux, bricolo et ingénieux». OUEST FRANCE – 2019