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COMPAGNIE THÉÂTRE DU DÉTOUR

  • "3 hommes sur un toit" de Jean-Pierre Siméon

    THÉÂTRE

    Une fin du monde.

    Cette pièce adaptée du texte de Jean-Pierre Siméon mise en scène par le chartrain Antoine Marneur, parle de trois rescapés, sur un toit entouré d’eau après un déluge. Ce trio de personnages représente chacun une facette de notre société : Volonté de Pouvoir, Amour Naïf et Cœur Fourbu. Chacun s’accroche comme il peut à ses croyances afin de survivre. Un humour qui contrebalance toute la poésie du texte. C’est une représentation presque philosophique et satirique de la place de l’Homme dans l’univers. Antoine Marneur a trouvé le juste équilibre entre texte, mise en scène et jeu d’acteur. Une parenthèse, un arrêt dans le temps, drôle et noir parfois, sublimée par un jeu de lumières, une ambiance aquarelle.

    Réussiront-ils à se sauver ?

    Note d’intention d’Antoine Marneur : Après avoir lu la pièce de Jean-Pierre Siméon, Trois hommes sur un toit, j’ai pensé à ce magnifique court métrage de Kunio Katô, La Maison en petits cubes. L’histoire de ce vieil homme qui s’obstine à rebâtir sa maison sur le toit de la précédente, invariablement submergée par les flots qui ne cessent de monter. Une fable à la troublante résonance avec le drame du tsunami du 11 mars 2011, comme tant de livres japonais inspirés par les thèmes de l’engloutissement et de l’éphémère.

    Trois hommes sur un toit. L’eau monte. Comme en réponse aux dessins de Kunio Katô, l’écriture de Jean-Pierre Siméon laisse apparaître l’épaisseur flottante des êtres en une troublante poésie.

    Il nous faudra chercher avec l’aide de la vidéo, de la lumière, du son cette aquarelle ambiance qui tranchera avec le propos. Une autre façon de voir et d’appréhender le monde qui nous entoure et qui n’existe plus. Il reste les éléments, l’eau, le ciel, le vent…les oiseaux mais aussi les doutes, les angoisses, les cris…et la douce, tendre et drôle hébétude.

    Après avoir navigué pendant 4 ans avec l’écriture de Daniel Keene, j’ai découvert l’univers poétique de Jean-Pierre Siméon. Celui-ci nous dit en souriant que “nous vivons aujourd’hui sous le règne des cons”, et on aura évidemment compris qu’il fait référence à cette triple tyrannie du consensus, de la conformité et de la convention à laquelle on voudrait nous soumettre. L’auteur a décidé de faire de la résistance. Il est urgent pour Siméon de restituer à notre monde sans boussole la parole des poètes, rebelle à tous les ordres établis. Son écriture nous invite à saisir le réel dans sa profondeur et sa complexité.

    Trois hommes sur un toit c’est d’abord une sotie c’est-à-dire une farce satirique, politique et poétique. La pièce est une eschatologie, une réflexion philosophique portant sur le sort ultime de l’homme après sa mort et sur celui de l’univers après sa disparition.

    Pour le jeu, il nous faudra avant tout s’appuyer sur le texte, déchiffrer la partition. Le texte est parfois drôle et caustique, il est aussi pathétique, lumineux et poétique. Le théâtre de Jean-Pierre Siméon est une invitation au voyage parce qu’il explore, par le verbe, l’ineffable. Trois hommes sur un toit est un bel exemple de la force évocatrice des mots de l’auteur charriant toute l’émotion d’une langue riche et puissante pour dire avec simplicité, subtilité et drôlerie le drame de l’existence et l’éphémérité de la vie. On trouve dans la pièce des moments forts qui s’imposent comme un souffle, une énergie puissante, charriant une fureur tonique et salutaire. La langue limpide de Jean-Pierre Siméon est directe, vigoureuse. Il nous faudra faire confiance au rythme du verbe et à la chair de l’acteur ! Car cette parole est faite pour être incarnée. Plus on la goûte, plus elle prend son ampleur et son sens. Il nous faudra la mâcher à pleine bouche pour dégager toute sa saveur et sa sensualité. Chaque acteur s’imprégnera de la matière et du rythme musical des mots et ainsi le texte se fera tour à tour vague mugissante, cascade éplorée et « murmure des fontaines ». C’est un théâtre riche, fouillé et intelligent. Même si le sujet est grave et amène à la réflexion, il s’agira surtout d’en rire.

     

    Compagnie Théâtre du Détour

    Créé en mai 2001, le Théâtre du Détour vise à mettre en scène du théâtre d’auteur avec des textes contemporains. Associant auteur et metteur en scène, le Théâtre du Détour s’appuie aussi sur d’autres disciplines artistiques en fonction du metteur en scène comme la vidéo, la chanson ou la danse.

    Le Théâtre du Détour propose également des actions culturelles dans les milieux éducatifs et sociaux comme l’Association Départementale Éducative du Tribunal pour Enfants d’Eure-et-Loir.

     

    Antoine Marneur

    Il fait ses études au Cours Simon et à l’Atelier International de Théâtre. Il participe également à de nombreux stages à l’Institut Européen de l’Acteur et se forme à la Commédia dell’arte avec Mario Gonzales et Carlo Boso.

    Il collabore pour plusieurs pièces de théâtre avec Jean-Claude Penchenat dans « Le Chant du retour » de Vera Feyder, Jacques Kraemer dans « Dom Juan » de Molière, « Anne Marie » de Philippe Minyana et « Cocasseries II cabaret comique », Jean-Paul Cathala dans « Edmond la vanille » de J-P Cathala, Stefano Scribani dans « Périféerie » de S.Scribani ou encore Enzo Scala dans « K Extrême » de Mouza Pavlova.

    Au sein de la Compagnie Emmanuel Ray il tient le rôle principal dans « Le Journal d’un curé de campagne » de Georges Bernanos, « Une Journée particulière » d’Ettore Scola, « Quand nous nous réveillerons d’entre les morts » de Henrik Ibsen, « Le Médecin volant de Molière » et « Le Souper » de Jean-Claude Brisville. Il met en scène la pièce d’Enzo Cormam Le Dit de Jésus-Marie-Joseph.

    On le retrouve avec le Théâtre de la Forge dans « Toït-Toït »,  « Les Diablogues » de Roland Dubillard et dans « Saint Just » de Jean-Claude Brisville. Sous la direction de Thomas Gaubiac, il joue dans Le Dindon de Georges Feydeau.

    En 2001, il crée avec Catherine Depont la Cie Théâtre du Détour. Leur première création « Salle des fêtes » de Philippe Minyana est jouée à Chartres en octobre 2002. En tant que metteur en scène, il signe « A toute allure jusqu’à Denver » d’Oliver Bukowski en 2009 puis « En sortir » de Gérard Noiriel en 2010, » Quand la nuit tombe » (« Diptyque-Deux tibias » / « Nuit, un mur, deux hommes ») de Daniel Keene en 2011 et enfin « Une heure avant la mort de mon frère » de Daniel Keene en 2014.Ces deux pièces de Daniel Keene rencontrent un très beau succès au festival d’Avignon 2012, 2013 et 2015.

    DISTRIBUTION

    Mise en scène  : Antoine Marneur

    Scénographie et conception visuelle  : Garance Marneur

    Assistante à la mise en scène  : Amandine Bonnet

    Comédiens  : Pierre Margot, Bruno de Saint Riquier, Francis Ressort et Antoine Marneur

    Réalisation vidéo  : Sébastien Sidaner

    Création Costumes  : Barbara Gassier

    Lumières et Régie Générale  : Baptiste Rilliet

    Création musicale  : Nicolas Rocher

    Création sonore  : Nicolas Maisse

    Construction décor  : Félix Debarre et Baptiste Rilliet

     

     

    EN SAVOIR PLUS

    http://theatredudetour.com/3-hommes-sur-un-toit/

     

     

    Crédit photo : Théâtre du Détour

    Production  :  Cie Théâtre du Détour

     

    Coproduction  :

    Théâtre de Chartres (accueil en résidence), L’Echalier – Saint-Agil (accueil en résidence), Cie Théâtre de la Forge, Coréalisation Tarbes en scènes – Le Pari (accueil en résidence).

     

    Soutiens  :

    DRAC Conseil Régional du Centre Val de Loire.

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